Les préoccupations du GPCV concernant les dégradations au sein du quartier Chemin Vert / Jean Bouin
Et vous qu'en pensez-vous ?
Déjà avant les nuits de novembre 2005, le quartier du Chenay-Gagny avait subi des moments d'agitations et de dégradations. Comme exemple, les nuits du 13 et 14 juillet 2005, le feu a été mis à une poubelle mise en travers de la route et quelques personnes se sont amusées dans une bataille à l'extincteur. 21 extincteurs ont été ramassés le 15 juillet par la police nationale.
Ces actes sont ressentis par la population du quartier comme provocants et agressifs d'autant plus que ce sont des actes délictueux : taggs, graffitis, squatts des halls, squatts de locaux, jusqu'au trafic de cannabis apparent.
Les tranches d'âges concernées se disent méprisées par la police et par ceux qui représentent l'autorité, notamment du fait de leurs couleurs de peau. Leurs attitudes seraient ainsi l'expression d'un ras le bol des discriminations au logement, à l'embauche, au quotidien.
Les différentes interventions ne changent rien à leurs attitudes. C'est parfois en grand nombre qu'ils se rassemblent, fumant du cannabis, sur le parking près de la gare du côté du centre social Prévert, de jour comme de nuit et parfois jusqu'au dernier RER. La gare et son environnement sont un carrefour d'approvisionnement et la consommation sur place devient habituelle.
Cependant, la façon dont les bandes se sont livrées aux dégradations peut aussi être comparée à un concours entre bandes. Aussi, la méfiance s'installe entre les générations, la population se sent prise en otage par ces jeunes mais aussi par les politiques. Les sentiments de crainte, de doute, de mépris, d'indifférence se substituent à la fraternité, la solidarité et au respect des biens, de tous et de chacun.
Les situations de rassemblement dans les halls se multiplient : Y a-t-il du cannabis ? Y-a-t-il de l'alcool ? Pourquoi sont-ils ici ? Vont-ils tagger ? Les plus jeunes, comment les protéger ? Comment rétablir des règles de vie collective ?
Où sont les responsabilités ? Où sont les politiques ? Faut-il légaliser le cannabis ? Comment faire pour obtenir le respect entre chacun ? Pourquoi avons-nous tous le sentiment que personne ne se préoccupe réellement de ces questions ? Il y a pire pourrait-on dire. Faut-il, pour autant, laisser se dégrader la situation ?
Si ces questions se posent à chacun, elles ne sont pas discutées. En effet, il n'y a plus d'échanges mais de la défiance. On entend des phrases du type « Tais-toi, sinon il va s'en prendre à tes biens ou à tes proches !.. »
Le GPCV a demandé au Maire par courrier les 15/9/05 et 18/11/05, la mise en place sur Gagny d’un Comité Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), en souhaitant participer activement à cette action. Nous avons appris sa mise en place, puis avons été interrogés à notre demande comme de nombreuses personnalités par un consultant de la société ERM, chargé d'une étude sur la commune. Un Contrat Local de Sécurité de nouvelle génération a été signée le 14 mars 2007 par Monsieur Michel Teulet, Maire de Gagny, Monsieur Jean-François Cordet, Préfet de la Seine-SaintDenis, Monsieur Marc Bablet, Inspecteur d'Académie Adjoint de la Seine-Saint-Denis et Monsieur François Molins, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bobigny.
Le GPCV ne veut pas abandonner ses exigences de qualité de vie et de bien vivre en collectivité. Il s'agit de faire respecter les droits et les devoirs de chacun. Et vous qu'en pensez-vous ? Votre avis nous intéresse :http://gpcv.over-blog.com/
Gagny, le 1er mars 2007 - (MAJ - 24 mars 2007)